Le Bédat et le ruisseau des Guelles, que l’on peut considérer une partie des restes de la Tiretaine à sa sortie de Clermont-Ferrand se rejoignent en limite de Saint Beauzire, Lussat et Chappes. Outre la confluence, 3 autres choses valent le déplacement : le panorama sur la Chaînes des Puys, la borne de justice datant du XIV ème siècle et le pont Paquet.
Pour voir la confluence des deux rivières il suffit de suivre la direction de Chappes dans Lussat et de prendre très rapidement le chemin à gauche (voir plan ci-dessus).
La vue sur la Chaîne des Puys est dégagée.
Vous tomberez à mi-chemin sur la Borne de Justice (photos ci-dessous) classée Monument historique depuis 1972. Datant du début du XIVème siècle, cette borne en pierre de Volvic présentait l’écu du gonfanon des Comtes d’Auvergne. Malheureusement, l’originale ayant été volée, la borne de justice visible est une reproduction.
L’affluent qui rejoint le Bédat peut être considéré comme les restes de la Tiretaine à sa sortie de Clermont-Ferrand. En effet, la rivière clermontoise se divise en plusieurs ruisseaux différents à l’écluse de Chanteranne et au Partidou de Cataroux.
Le ruisseau des Guelles en amont du pont Paquet et de la confluence.
Une partie de la rivière clermontoise (la Tiretaine Nord) se déverse dans le Bédat au niveau de Gerzat. Une autre partie de la rivière se déverse également dans le Bédat via le ruisseau des Guelles et une autre partie rejoint l’Artiere au sud.
Le pont paquet qui enjambe le ruisseau des Guelles en aval de la confluence.
Pour la partie « centrale » de la Tiretaine, le ruisseau des Ronzières aussi appelé « rase de la Gravière » part de Chanteranne, se dirige vers Aulnat et rejoint le ruisseau des Guelles, autre bras de la Tiretaine qui passe au nord de Montferrand puis par la Combaude. Les deux ruisseaux se rejoignent à Malintrat à proximité de la route de Lussat et ne font plus qu’un. Le ruisseau des Ronzières prend alors son nom de mariée et il ne reste que le nom du ruisseau des Guelles. Après avoir traversé le domaine des Vergnes, le « ruisseaux de la Chaux » un autre bras de la Tiretaine, rejoint le ruisseau des Guelles à la limite de Gerzat.
Ci-dessus la confluence entre les deux rivières : au premier plan le ruisseau des Guelles, au fond le Bédat.
Cette « réunion » de 3 ruisseaux issue de la Tiretaine n’est pas très conséquente et le pont Paquet semble bien disproportionné pour cette rase qui sera vite absorbée par le Bédat. La rivière du nord de l’agglomération clermontoise a plus d’allure et de débit.
La confluence vue de l’aval vers l’amont. Le Bédat arrive du fond à droite et le ruisseau des Guelles du fond à gauche.
On apprend dans la nouvelle revue d’Onomastique que le terme « Guèle », « Guelle », « Guesles » désignent une rivière lente. C’est un mot dialectal de Limagne. Le ruisseau des Guelles désigne donc une rivière lente et, comme vous pouvez le voir sur les photographies, une rase, au mieux un ruisseau.
Le Bédat est plus imposant que le ruisseau des Guelles, mais la rivière et ses abords ne sont pas très propres.
Le Bédat en aval de la confluence avec le ruisseau des Guelles.
En effet, de nombreux sacs en plastique sont accrochés dans la ripisylve (végétation arborée qui borde un cours d’eau naturel). On trouve également des bières sur le bord du cours d’eau.
Mais en suivant la rivière dans le sens de son écoulement, les abords deviennent un peu plus beau.
Au final la balade est tout de même agréable. Même si les deux cours d’eau ne sont pas ici sous leur meilleur jour, le bruit de l’eau est relaxant et le cadre composé de la Chaîne des Puys, des la Borne de justice et du pont Paquet rehausse l’ensemble.
Sources :
– Jean Michel Delaveau, 1997, La Tiretaine, rivière secrète de Clermont-Fd, éditions de la Galipote.
– Nouvelle revue d’Onomastique, N° 3 L’Auvergne.
– Curiosités et monuments de la ville de Lussat : La borne de justice