Les centrales géothermiques qui fonctionnent actuellement utilisent des eaux chaudes d’une température supérieure à 160°C, sources d’eaux se trouvant en général à plus de 5000 mètres de profondeur. Cette contrainte d’une eau très chaude afin d’en tirer suffisament d’énergie pour les investissements soient rentables pourrait être dépassée grâce aux recherches d’un institut américain.
Afin d’extraire plus de chaleur d’une eau dont la température pourrait descendre en dessous de 100°C, le Pacific Northwest National Laboratory a mis au point un nouveau liquide, un fluide biphasique. Quand celui ci est exposé à une chaleur amenée par de l’eau chaude, le cycle d’expansion-contraction rapide de ce fluide permettrait d’activer une turbine générant de l’électricité. Afin d’améliorer encore les performances de ce fluide, une nouvelle nanoparticule métallique caloporteuse (utilisée comme véhicule de chaleur) a été mise au point.
Ce projet, à l’étape de prototype (étude pilote était prévue pour cette fin d’année), vise à augmenter les capacités de production d’énergie propres, renouvelables et sans émissions de gaz à effet de serre. A suivre afin de savoir si ce système pourrait un jour fournir jusqu’à 10% de l’énergie électrique aux Etats Unis comme c’est envisagé par le laboratoire.
Sources :
- Courrier international, n°994, 19 novembre 2009
- New geothermal heat extraction process to deliver clean power generation, PNNL, 15 juillet 2009