La Morge est une rivière française qui prend sa source tout proche de l’étang de Lachamp (entre le lieu-dit Les Sannaires et l’A89), commune de Manzat dans la chaîne des Puys, en Auvergne, au sein du Parc naturel régional des Volcans d’Auvergne. C’est un affluent de l’Allier avec laquelle elle conflue en amont de Maringues (au niveau du lieu-dit de Vialle).
Les photos ont été prises à Maringues. Commune du Puy de Dôme qui a prospéré et décliné principalement grâce à la Morge et ses anciennes tanneries, dont deux ont été transformées en musée.
On peut voir sur les bords de la Morge plusieurs maisons à pans de bois datant des XIVe, XVe et XVIe siècles. Plusieurs d’entre elles sont classées Monuments Historiques.
L’une d’entre elles possède des modillons de pierre sculptés représentant les 7 péchés capitaux. Une autre présente des encorbellements formant un décor de croix de Saint-André et de chevrons.
Une tannerie est un « atelier » où des peaux d’animaux (bœuf, mouton, chèvre, cochon) sont traitées chimiquement et mécaniquement pour la production de cuir.
L’origine des savoir-faire des tanneurs maringois, regroupés en confrérie dans le Haut Moyen-âge, remonterait à l’époque de la conquête romaine. La dernière tannerie de Maringues a disparu en 1920.
Maringues était un important carrefour lié au commerce du blé, du fer, du sel et d’autres denrées. Au XVIe siècle, Maringues était la deuxième place commerciale d’Auvergne, après Montferrand. Les artisans étaient nombreux, tout comme les agriculteurs grâce au sol fertile de la Limagne.
Ce sont les éleveurs qui fournissaient les tanneurs en peaux de bêtes (en direct ou par le biais de foires ou de marchés). L’activité économique de la ville tournait principalement autour des tanneries : au XIXe siècle, un habitant maringois sur trois en dépendait.
Le pont de la Morge était même appelé pont des fainéants car les hommes y attendaient que les tanneurs les embauchent pour la journée.
Les transports terrestres s’améliorant, les ports ont ralenti leurs activités. La concurrence est devenu plus rude et le centre de gravité du trafic fluvial puydômois s’est déplacé au profit de Pont-du-Château. Au XIXe siècle, à cause de la baisse du trafic du cuir, et malgré l’entretien et le réaménagement de certains ports, l’activité portuaire disparaît.
Le déclin des tanneries entraîne aussi le déclin du bourg. Alors que la commune comptait 4.800 habitants à la fin du XIXe siècle, elle en dénombre 2.000 en 1950 et 2 635 en 2007.
Le Bédat et la Morge se rejoignent à Saint-Laure, en amont Maringues.
Sources :
– Maringues: plus de deux mille ans d’histoire (Dossier réalisé par Clémence LENA) La GAZETTE jeudi 3 juillet 2006
– Présentation de la ville de Maringues par Wikipédia
– Présentation de la Morge
– Données hydrologiques de synthèse (1970 – 2011)
Superbe article, très intéressant. Encore ! Encore !
Signé : le beau-frère que la plus renommée des rédactrice d’articles de ce site 🙂
Oh ma petite ville à moi !! Super contente qu’on s’intéresse à Maringues !
J’adore cette ville. La Morge rend très bien et selon la luminosité les photos sont vraiment superbes!!