La Sioule est l’affluent le plus important de l’Allier. La rivière coule principalement dans la région des Combrailles sur une longueur de 150 km. La Sioule prend sa source à proximité du lac de Servières (au nord du Puy d’Augère), entre le village de Vernines et le lac. Elle prend une direction nord / nord-est et se jette dans l’Allier peu après Saint-Pourçain sur-Sioule, entre Contigny et La Ferté-Hauterive.
La Sioule prend donc sa source à proximité du lac de Servières. Sur ses premiers kilomètres de vie, le cours d’eau prend la forme d’un ruisseau sauvage, torrentueux, entouré de zones humides. Pour en savoir plus.
La Sioule peu après son émergence | N. Laroche
Il est possible de l’observer à proximité de Bessat et Ribeyre, deux lieux-dits de Vernines. Après Vernines, la rivière traverse St Bonnet près Orcival, Olby, Saint-Pierre-Le-Chastel, puis Pontgibaud. Lors de cette première étape la Sioule et ses affluents tels que le Sioulot ou la Miouze passent sous de nombreux ponts plus ou moins anciens.
Vieux pont en pierre dans le bourg de Saint Bonnet | N. Laroche
Le pont romain du Glavin en est un des plus remarquables. Il est situé en contrebas du lieu-dit « Le Glavin » (à Olby). Pour en savoir plus, vous pouvez consulter l’article consacré au pont romain du Glavin.
Le pont romain du Glavin | N. Laroche
La Sioule et ses affluents alimentaient plusieurs moulins qui ont été, pour certains d’entre-eux, transformés en chambres d’hôte ou en restaurants comme les moulins de Massagettes, de Prades (sur le Sioulot) et le Moulin du Monteillet à Olby non loin de la jonction entre la Sioule et le Sioulot.
La confluence entre les deux rivières prise depuis l’aval – la Sioule est à gauche, le Sioulot à droite | N. Laroche
Si les deux rivières sont très proches de par leur dénomination, elles le sont aussi tout au long de leur parcours. Pour en savoir plus
Confluence entre la Miouze (en rive gauche) et la Sioule.
La Miouze rejoint la Sioule au niveau de lieu-dit du même nom à la frontière entre la commune de Gelles et celle d’Olby. La Miouze née sous les pentes de la Banne d’Ordanche. Elle parcourt un long chemin avant sa confluence (en rive gauche) où elle augmente sensiblement le débit de la Sioule. Pour en savoir plus
Le marais de Saint-Pierre-le-Chastel | N. Laroche
La Sioule passe en contrebas (à l’Ouest) de la butte de Saint-Pierre-le-Chastel. A l’Est de la butte, un marais ou paloux est alimenté par le ruisseau de Mazaye, affluent de la Sioule en rive droite.
La Boucle de la Sioule entre Pontgibaud et Montfermy – Photographie Veuve Durand et Compagnie (VDC)
En aval de Pontgibaud (vous pouvez voir de vieilles photographies de la ville ici), la rivière descend des gorges étroites jusqu’aux confins de Montfermy.
Point de rencontre entre l’eau d’une des sources de Barbecot en rive droite et la Sioule | N. Laroche
Plusieurs sources minérale carbogazeuzes sont présentent sur la (haute) vallée de la Sioule comme les sources de Pranal et Barbecot qui sont situées au beau milieu de filons de galène argentifère. Pour en savoir plus…
La rivière effectue quatre boucles successives au niveau de Montfermy. Le village est coincé à l’intérieur d’une des boucles de la Sioule, au sommet d’un petit promontoire. On trouve également au bord de la Sioule la source Brigitte. Pour en savoir plus
Le bourg et le pont routier | N. Laroche
Le second de ces méandres est coupé par une petite cascade. C’est une chute artificielle qui coupe un méandre de la Sioule. Elle fut créée au XVème siècle de par la volonté des bénédictins du prieuré local pour alimenter le moulin en pierres rouges.
La cascade de Montfermy | N. Laroche
Il existe une balade de 2,2 km (1h) longeant la Sioule, la cascade, le village, l’église de Montfermy et ses peintures murales (Fiche randonnée disponible sur Planète Puy de Dôme). Pour en savoir plus sur la cascade
Le bief lorsqu’il rejoint la Sioule | N. Laroche
C’est ici que prend fin la Haute Sioule (pour les pécheurs gérée par l’AAPPMA de Pongibaud, l’AAPPMA de Montfermy – Chapdes-Beaufort et l’AAPPMA des Ancizes).
La rivière marque ensuite une pause dans les retenues des barrages des Fades et de Queuille.
Vues sur la retenue à partir du Barrage des Fades – Photographie Céline Servaire
La Sioule, le Sioulet et plusieurs ruisseaux (le Chalamont, le Coli, …) retenues derrière le barrage, ont formé un lac de 385 hectares. Le célèbre viaduc des Fades a été construit au début du siècle. Il fut inauguré en 1905 (article sur le Plan d’eau des Fades Besserve).
Le plan d’eau côté retenue – Photographie Céline Servaire
C’est ensuite le barrage de Queuille qui élargie le cours de la Sioule. Il fut le premier barrage édifié sur la rivière entre 1901 et 1904. Il se situe un peu en amont du méandre. Le méandre de Queuille figure dans le Top 10 des images utilisées pour présenter le patrimoine naturel auvergnat. La Sioule forme ici une immense boucle visible d’un Belvédère au nom bien trouvé de « Paradis » (article sur le Méandre de Queuille).
Le Méandre de Queuille – Photographie Pierre Bonnel
Juste après la retenue du barrage de Queuille, on entre dans le secteur de la Basse Sioule (gérée pour les pécheurs par l’AAPPMA de Châteauneuf-les-Bains et l’AAPPMA de Menat). A proximité de Châteauneuf-Les-Bains, la Sioule s’enroule en une boucle presque fermée autour de la presqu’île de Saint-Cyr. La proéminence granitique de Saint-Cyr est dominée par la Vierge du Pic Alibert et les vestiges de la chapelle romane de Saint-Cyr. Ces deux curiosités sont accessibles par un petit sentier. Il n’y a pas que la Sioule à Châteauneuf-Les-Bains. La ville thermale est dotée de 25 sources dans un rayon de 3 km².
La presqu’ile St-Cyr – Photographie de gauche ville de Châteauneuf-Les-Bains – Photographie de droite Gîte de l’étang
Les communes de Châteauneuf-les-Bains et d’Ayat sont séparés par le vallon du Braynant. L’ancien nom de ma commune, Saint-Hilaire-d’Ayat, est devenu Ayat sur Sioule. C’est le village natal du général Desaix. Le bourg d’Ayat surplombe la rive gauche de la Sioule.
Le Pont de Menat et le Méandre de Rochocol – Photographie de droite Combrailles.com
Le cours de la rivière est une succession de sites remarquables. La Sioule emprunte, en effet, un nouveau méandre, celui de Rochocol, passe sous le pont de Menat et à proximité du Château Rocher. Le vieux pont Roman de Menat édifié au XIIème siècle (tout comme le Château Rocher) fut pendant de longues années le seul passage entre les deux rives de la Sioule.
LA Sioule et le château Rocher | N. Laroche
Il fut classé monument historique en 1918. On peut observer le château et le méandre du panorama de Navoirat (article sur le pont de Menat et le Méandre de Rochocol).
Le tracé de la Sioule entre Chouvigny et Ebreuil est moins sinueux. On peut facilement observer les fréquentes crues de la rivière sur cette portion du cours d’eau.
La Sioule vue du Château de Chouvigny | N. Laroche
Il faut prendre le temps de s’arrêter et de découvrir le charmant petit bourg d’Ebreuil qui appartient aux petites cités de caractère de l’Allier.
La Sioule avant et au niveau d’Ebreuil
Il reste encore plusieurs lieux remarquables avant la confluence avec l’Allier. On peut prendre comme exemple les viaducs dessinés par Eiffel à Rouzat et Neuvial (en aval d’Ebreuil) et le nouveau viaduc construit pour l’A89 (990 m de long à 150 m au-dessus de la Sioule).
La Sioule passe par Saint-Pourçain-sur-Sioule où le pont Charles-de-Gaulle permet de franchir la rivière. Il date de la fin du XVIIème siècle. Il permet d’avoir un très beau point de vue sur la vieille ville.
Le pont Charles-de-Gaulle à Saint-Pourçain-sur-Sioule | N. Laroche
Les 160 km de rivière (pour 90 km dans le Puy-de-Dôme et 60 km dans le département de l’Allier) sont alimentés par de nombreux affluents, le Sioulet et la Bouble étant les plus importants.
La Sioule peu avant sa confluence avec l’Allier | N. Laroche
La Sioule et ses affluents offrent des habitats pour plusieurs espèces animales remarquables. Le cours d’eau accueille dans sa partie aval (jusqu’au barrage de Queuille) le Saumon atlantique, le Chabot et la Lamproie de Planer, bons indicateurs de la qualité de l’eau sur les zones qu’il occupe, tout comme l’Écrevisse à pieds blancs, espèce fortement menacée, rencontrée sur des ruisseaux affluents. La Loutre est présente, même ponctuellement, sur toute la vallée. Le Castor d’Europe est en phase de re colonisation.
A sa confluence avec l’Allier, la Sioule a un débit équivalent aux débit conjugués de deux autres affluents importants de l’Allier : la Dore et l’Alagnon.
La descente de La Sioule en canoe ou kayak est aussi très prisée des touristes. Pas dangereuse, c’est une activité estivale idéale pour la famille.
Le nom de la Sioule n’a pas beaucoup inspiré les toponymistes (Sibol- > Sivol- > Siol- > Sioule en français). Concernant la suffixation diminutive, c’est habituel en hydronymie. LEBEL écrit : Ces dérivés [-et/-ette] marquent une relation de petitesse entre deux cours d’eau, dont le principal porte le nom simple. Il s’agit de véritables diminutifs caractérisant soit un affluent secondaire, soit un ruisseau voisin, soit même la tête ou un bras du cours d’eau.
Merci à Mickael Seon pour ses conseils et informations.
Sources :
– Chaumeton H., Arbeille J., Parcours de pêche en France
– Routard.com : La vallée de la Sioule
– Balade dans le Puy de Dôme : Au fil de la Sioule
– Vitrac.fr : la vallée de la Sioule
– Lechtimoucheur.com : La Sioule
– Topoguide : Val de Sioule
bonjour
auriez-vous ,d’autre documents sur les lacs de la limagne?
il faut que je le fasse passé a quelqu’un ;qui est tres interessé!
quand j’aurais le temps je vous fais passé ;quelque chose de superbe….le nature(la vie)
bonne journée christy
Malheureusement rien d’autre, mais nous continuons à chercher.