La commune des Martres-de-Veyre se trouve à une quinzaine de kilomètres au sud de Clermont-Ferrand. La commune est traversée d’Ouest en Est par la Veyre qui rejoint l’Allier en limite de territoire. Cette dernière trace en effet la frontière entre Mirefleurs, Saint Maurice (es-Allier) à l’Est et Les Martres de Veyre à L’Ouest.
La ville est donc très liée à l’eau : 2 rivières traversent son territoire (l’Allier et la Veyre) et de très nombreuses sources sont ou étaient présentent le long de l’Allier (Les sources des Saladis, la Source Saint-Roch, la source de la Font de Bleix, la source Tixier…).
Les Saladis
La Font de Bleix et l’Allier
A l’époque antique la cité était appelée Annoiolum, Annoilium (Dauzat, 1939) ou Amnoilum ou encore Amnoialo (Chambon, 2003). L’hypothèse d’Albert Dauzat (1939) : Annoilium est issue d’un composé purement gaulois avec ana, marais. Jean Pierre Chambon (2003), propose : Amnoialo, un hybride gallo-latin avec comme élément hydronymique le latin amnis, cours d’eau.
Ils sont situés à hauteur du quartier Saint-Jean. Un troisième, en rive droite, est visible en aval du « pont de la Pierre ».
En aval des deux moulins en rive gauche, on trouve une digue qui sépare la Veyre en 2. Nous ne sommes pas les seuls à nous promener dans le coin, sur la digue, un canard profite de la vue.
Grâce à la force motrice de la Veyre et à ses nombreux biefs (vannes et grilles à l’entrée sont encore visibles) de nombreux moulins furent construits.
La Veyre en amont de la rue des roches
Seul l’un d’entre eux (en aval du bourg, rue des roches) possède encore une roue à aubes apparente.
La petite meule est en béton cerclé de fer, alors que la grosse meule est en arkose.
Il y a, bien entendu, eu des moulins à farine, mais aussi des moulins à soufre, une fabrication de biberons et de tétines, une passementerie (ouvrages de fil servant à orner les vêtements) et une exploitation de pierres ponce.
Écluses en amont du moulin
Les produits locaux étaient exportés par l’Allier grâce à la batellerie située entre les Martres et Mirefleurs, jusqu’à l’arrivée du chemin de fer en 1855.
Plusieurs inondations ont touché le bassin de la Veyre. La ville des Martres de Veyre a « récemment » été victime de l’affluent de l’Allier : en 1929, 1943, 1976, 1982, 1990, 1992, 1994, 1999 et 2003. La rue du Pressoir, les maisons en rive gauche de la rue du moulin et l’impasse du grand clos ont souvent été touchés.
La Veyre rejoint l’Allier sur le territoire des Martres de Veyre en rive gauche.
- Chambon J-P., 2003, Sur une issue toponymique de AMNIS en Gaule chevelue et sa date (le premier nom des Martres de Veyre, Puy-de-Dôme), Zeitschrift für romanische Philologie, 119/4, p 153-61
- Dauzat A., 1939, Tableau de la langue française: Origines, évolution, structure actuelle, Payot, 1939 – 303 pages
- Maugue J-M., Le Moyen Age, Mairie des Martres de Veyre
- Laurent Tremouille : Les Martres
- Mairie des Martres de Veyre : Généralités
- Sites et Patrimoines : Les Martres