Si la fonte des glaciers de part le monde est maintenant bien avérée, les solutions pour y faire face ne font pas l’unanimité ni ne convainquent forcément sur leur réussite future. Les glaciers fondent sans doute du fait (entre autre) du réchauffement climatique ; cette fonte relâche de grandes quantités d’eau qui vont entraîner de graves dommages environnementaux, les glaces étant le réceptacle de matières polluantes accumulées au cours des décennies et notamment certains produits chimiques interdits depuis des années, les « polluants historiques ».
Pour faire face à ces menaces des actions sont menées ou envisagées de par le monde afin de ralentir la fonte de certains glaciers que ce soit dans l’optique de préserver l’alimentation en eau d’une région, de protéger un site d’inondations dramatiques, de glissements de terrain ou tout simplement de sauver une activité économique très rentable, le ski !
Dans les Alpes, plusieurs projets ont vu le jour. En Suisse, en 2005, au dessus d’Andermatt, des bâches géantes avaient été placées sur 2500 m² du glacier du Gurschen. Ces bâches devaient protéger le glacier de la chaleur, des UV et de la pluie. La même expérience avait été tentée l’année précédente en Autriche avec un résultat plutôt encourageant. A Zermatt, ce sont 1500 m² qui ont été recouverts par des bâches.
En Italie, l’université de Milan a mené à partir de 2008 plusieurs expérimentations similaires de manière plus réduite afin de tester une bâche spéciale sur le glacier Dosdè.
En France, la solution la plus communément utilisée consiste à utiliser des canons à neige, la neige artificielle résistant mieux aux agressions météorologiques. A l’Alpe d’Huez, l’idée de stocker l’eau de fonte du glacier puis de réutiliser cette eau pour fabriquer de la neige artificielle qui serait répandue sur le glacier de Sarenne aux premiers froids. Le but est de recréer un enneigement favorable à la protection du glacier.
Au Pérou, c’est une autre idée qui a fait surface, celle de « peindre » en blanc les parties brunes où la glace a reculé, ces zones de terre et rochers absorbant plus facilement la chaleur et accélèrant ainsi la fonte de la glace environnante, c’est le phénomène de « feedback positif ». La « peinture » à utiliser devrait être écologique à base de chaud et sans composant chimique, élaborée par les populations locales. Ce projet présenté par le président de l’ONG Glacier du Pérou a retenu l’attention de la Banque Mondiale et a été défendue devant le congrès péruvien. Affaire à suivre.
Sources :
- Le réchauffement planétaire pourrait libérer des polluants emprisonnés dans la glace, Cordis, 22 octobre 2009
- Les perles des Alpes sous l’oeil du glaciologue, SwissInfo.ch, 13 janvier 2009
- L’Alpe-d’Huez veut sauver son glacier et sa piste de ski de 16 km, 24 heures, 7 mars 2009
- Andermatt emballe un glacier pour l’empêcher de fondre, RSR.ch, 10 mai 2005
- Telo termico per salvare il ghiacciaio, Il corriere della Sera, 17 juin 2009
- Valais: un permis pour bâcher les glaciers, TSR Info.ch, 24 avril 2008
- Courrier International, n°993, 12 novembre 2009
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