La Gigeole, affluent de la Sioule, rencontre la coulée d’Olby au nord, nord/ouest du bourg de Nébouzat. En forçant le passage elle crée la cascade des Saliens. Elle est en fait composée de 3 chutes d’eau distinctes, distantes de seulement quelques mètres. La plus en amont est la chute la plus modeste. La seconde est visible d’un petit promontoire alors que pour profiter de la troisième il faudra faire un peu de randonnée et avoir de bonnes bottes.
Rien de plus facile que de la trouver. De Clermont-Ferrand, prenez la D2089 (ancienne RN89) en direction de Bordeaux. Après avoir passé Theix, continuez tout droit.
Petit pont sur la Gigeole en amont de la première cascade
Vous laisserez le bourg de Nébouzat sur votre droite. En continuant en direction d’Olby vous verrez une station service sur votre droite. C’est ici qu’il faut tourner. Il y a d’ailleurs un petit panneau signalétique.
Passez sous le pont routier et garez vous à proximité d’un autre panneau indiquant la direction à prendre (à gauche juste après le pont).
Après être passé sur un petit pont (voir photographies précédentes) vous tomberez sur la cascade la plus en amont au bout d’une petite centaine de mètres.
La seconde cascade est visible du même à peine en contrebas. Un promontoire a été aménagé pour pouvoir la contempler.
La seconde cascade vue d’en-haut
Pour voir la troisième chute, il vous faudra continuer le chemin. Un ancien cours d’eau (un bief?) l’emprunter. Un petit pont délaissé en témoigne.
Il vous faudra bifurquer sur la gauche et descendre une pente abrupte pour atteindre le ruisseau. La coulée d’Olby est bien visible. Les bottes sont obligatoires car vous devrez plusieurs fois traverser le cours d’eau.
Legrand d’Aussy parlait du hameau de Sallien et d’une cascade :
« Celle-ci, formée par trois lits de basalte placés obliquement en gradins les uns au dessus des autres, offre trois belles nappes successives, dont les deux premières ont ensemble 58 pieds de hauteur et la troisième 49.
Au bas de cette dernière, les eaux, par leur chute et leur expansions circulaire, se sont arrondi et creusé un bassin dont la circonférence est de 137 pieds ».
On arrive donc au total à 107 pieds de chute, ce qui donne un peu plus de 32 mètres.
Confluence entre la Gigeole et la Gorce
André Soutou a étudié » Le nom de lieu Saillant/Salhens/Sallent « cascade » et l’aire paléoprovençale ». Il donne une liste de 47 représentants de ce type, tant dans le Midi qu’en Catalogne. De nombreux autres représentants supplémentaires sont signalés dans le Bulletin historique et scientifique de l’Auvergne 90, comme par exemple Saliens.
Cela signifie »Sautant » pour Ernest Nègre dans Toponymie générale de la France, Volume 2. On trouve également « ruisseau rapide ou tombant en cascade ».
Sources :
- Andre63, 2010, La cascade des Saliens, Balades dans le Puy de Dôme.
- Legrand d’Aussy, Pierre Jean-Baptiste, 1794, Voyage fait, en 1787 et 1788, dans la ci-devant Haute et Basse Auvergne, aujourd’hui départemens du Puy-de-Dôme, du Cantal et partie de celui de la Haute-Loire, Éditeur : le directeur de l’Imprimerie des sciences et arts (Paris).
- Chambon P., 1991, Bulletin historique et scientifique de l’Auvergne 90, 1981, 287.
- Soutou André, Le nom de lieu Saillant/Salhens/Sallent « cascade » et l’aire paléoprovençale ».
- Dufort P., 1974, Le nom de lieu SALHENS, de salientes (aquas), eaux jaillissantes, cascade. Bull. du Centre d’Études et de Recherches litt. et scient. de Mende 2 (1974), 24-26.
- Chassain D., Kalmar P., 2013, Quatre cents cascades dans le Puy-de-Dôme, Crebu Nigo éditions
c’est bien beau de parler de pieds!!!!
il faut savoir a quoi,cela correspond ?
aprés de long calcul…
j’ai trouvé ça 😉
58 pieds …..17 m
49…………14 m
137………..41.758 m de circonférence
se lui qui découvert cette endroit ;j’espère qu’il avait des bottes …il « gaugait » autrement !!! 😉 😉
cette cascade me fait pensée; a un voile de la mariée! 😉
vous avez tout même pas soulevé le voile ,pour voir ses petits potons…. 😉 😉
(elle avait des tout petits petons,Valentine, Valentine…)
Bonjour,
Très belle photo de la cascade de Saliens. Un très bon cadrage et des teintes vraiment équilibrées. Et pourtant je sais combien elle est difficile à photographier tant l’obscurité de la partie inférieure contraste avec la surexposition de la partie supérieure. Et si à cela on ajoute la difficulté d’accès en y parvenant en dévalant la talus, comme je l’ai fait… Bravo! GD.
Merci beaucoup! Il était pourtant un peu tard en fin de matinée, mais j’ai eu de la chance.