Le sujet est très à la mode. Si l’Auvergne semble épargnée d’un engloutissement, le danger est bien réel avec près d’un quart de la population mondiale qui est menacée par des inondations en raison de la fonte des glaces dans l’Arctique (Fonds mondial pour la nature (WWF)). En 2100, le niveau des océans sera monté de plus d’un mètre, mettant en danger les populations qui vivent près des côtes.
« Actuellement, l’Arctique se réchauffe deux fois plus vite que la Terre dans son ensemble, ce qui constitue une menace pour la planète entière. »
Patrick Hofstetter, responsable climatique du WWF Suisse.
Les prévisions sur le niveau de montée des mers divergent et sont plus ou moins alarmantes, mais tous les scientifiques s’accordent sur les risques d’inondations qu’encourent les populations vivant dans les régions côtières : 634 millions de personnes sont installées sur les côtes maritimes à 10 mètres ou moins du niveau de la mer. Avec de tels prévisions, le terme de réfugiés climatiques prend tout son sens.
Lors de la dernière glaciation, il y a environ 20 000 ans, le niveau de la mer était en moyenne 120 m plus bas qu’aujourd’hui. Avec la fonte des grandes calottes glaciaires qui recouvraient alors le nord de l’Amérique et de l’Europe, le niveau de la mer est remonté pendant plusieurs millénaires puis s’est stabilisé, entre -6 000 et -3 000 ans. Grâce à des observations géologiques et archéologiques, nous savons que depuis cette date le niveau moyen de la mer a peu varié (moins de 0.1 mm par an globalement).
Mais cette vitesse d’élévation est loin d’être uniforme : dans certaines régions, la mer a monté plus vite que la moyenne (jusqu’à 20 mm/an), dans d’autres, elle a même baissé .
Quel que soit les scénarii, la hausse du niveau de la mer se poursuivra au cours des prochains siècles à une vitesse supérieure à ce que nous connaissons aujourd’hui. Pour les prochaines décennies, la dilatation thermique de l’océan continuera d’être le facteur dominant. En effet, en raison de l’énorme capacité thermique de l’eau de mer, la chaleur accumulée dans l’océan au cours du temps causera une hausse inexorable du niveau de la mer.
Sources :
– Lien recherches CNRS – Extrait de la Lettre du Changement global n°19 – Programme International Géosphère Biosphère (IGBP) – Programme Mondial de Recherches sur le Climat (WCRP) – Programme International «Dimensions Humaines» (IHDP) – Diversitas – Earth System Science Partnership (ESSP)
– Lien article de Wikipédia –