Si la Tiretaine est LA rivière de Clermont-Ferrand, la capitale auvergnate compte plusieurs ruisseaux sur son territoires qui rejoignent la Tiretaine bien avant sa sortie de la ville. Le ruisseau du Cheval descend des Côtes de Clermont entre le Puy de Var et le Puy de Chanturgue.
Ce ruisseau est moins connu que le ruisseau de Rivaly (autrefois appelé aqua de Champanela) qui passe dans un vallon situé entre la base méridionale du plateau des Côtes et la colline de Monjuzet (Eychart, 1969). Le cours le plus récent de ce ruisseau (aujourd’hui souterrain sur presque tout son parcours) suivait le tracé actuel des rues de Bouys et Sully, puis en partie celui de la rue de Blanzat, et rejoignait le boulevard Jean-Baptiste Dumas, depuis le carrefour avec la rue Thévenot-Thibaud jusqu’au confluent avec la Tiretaine, lequel était situé en amont du pont encore visible à la jonction du boulevard et de la rue de Belle-Ombre.
Le site des Côtes ne manque pas d’eau avec pas moins de 5 sources sur son territoire dont celles des ruisseaux du Cheval, du Sagotiers et des Guelles. La pelouse et la zone humide du « Chemin du loup » révèle la présence d’une nappe phréatique importante à près de 600 m d’altitude (alimentation en eau bien avant le néolithique). Cette eau a permis aux hommes de s’établir très tôt sur le site des Côtes.
Le ruisseau du Cheval ne coule que dans Clermont-Ferrand et n’est plus visible que dans le site des Côtes de Clermont. Il se trouve dans le périmètre protégé du Puy de Var ( classé Natura 2000)
Ce n’est en fait qu’un filet d’eau que l’on peut observer au bord du chemin.
Il est aussi appelé ruisseau de Fontbeloux, du nom du vallon qui représente le bassin inférieur du cours d’eau qui entaille les Côtes, du Maupas jusqu’à Croix de Neyrat où il est canalisé jusqu’à sa « confluence avec la Tiretaine ».
Le site de Promenade & découverte des Côtes est balisé par Clermont Communauté (pastilles jaunes), suite au travail précurseur de l’ASCOT et de Chamina (traits bleus et jaunes) .
Il vous permettra de profiter de ce petit cours d’eau.
Sources :
– Chaleil Y., 1959, Les Cotes de Clermont et leurs annexes, DEA, Laboratoire de Géologie et de Minéralogie de l’Université de Clermont.
– Eychart P., 1969, Préhistoire et origines de Clermont, Ed. Volcans – coll. « Auvergne de tous les Temps »
– Eychart P., 1987, La Bataille de Gergovie , Printemps 52 av. J.-C. les faits archéologiques, les sites, le faux historique
– Grélois E., Chambon J-P., 2005, De Albas Peiras à Beaupeyras (lieu-dit, Clermont-Ferrand): les transformations d’un microtoponyme entre ancien occitan et français moderne, Revue belge de philologie et d’histoire, Volume 83, Numéro 83-3 ,pp. 915-928