Une étude d’envergure sur la gonarthrose (la plus fréquente des arthroses du genou) vient de démontrer l’intérêt de la cure thermale en complément des traitements habituels. L’étude Thermarthrose (Réalisée sur 462 patients à travers trois stations expérimentales (Aix les Bains, Baladuc les Bains et Dax),) dévoilée début octobre, est le plus important essai clinique réalisé à ce jour sur les effets du thermalisme. Plusieurs études avaient déjà montré l’intérêt d’une cure thermale en rhumatologie, mais aucune n’avait cette envergure.
Cette pathologie touche deux femmes pour un homme. 20 à 30% des personnes de 60 à 70 ans en souffrent et ces proportions augmentent avec l’âge. La douleur et le handicap qu’elle provoque gênent la vie quotidienne : 20 à 50% des personnes arthrosiques déclarent réduire leurs activités de loisir comme le bricolage, le jardinage ou le sport.
Des effets nets sur la douleur, une mobilité récupérée à six mois, une amélioration visible jusqu’à neuf mois après la cure pour 1 curiste sur 2 atteint d’arthrose du genou. Ce sont les probants résultats de Thermarthrose, étude financée par l’Association française pour la recherche thermale (Afreth). Réalisée sur 462 patients à travers trois stations expérimentales (voir ci-dessus), Thermarthrose est le fruit de quatre ans d’essais cliniques, pour un coût inférieur à 300.000 euros.
Grâce à ces preuves scientifiques démontrant les bienfaits du thermalisme, une étape a été franchie et doit stimuler le corps médical
Christian Corne, président de Thermauvergne.
Preuve en est la publication de l’étude dans la revue britannique Annals of Rheumatic Diseases. De quoi s‘affirmer comme « le plus grand essai thermal randomisé contrôlé réalisé à ce jour ». La présentation a été aussi l’occasion pour les thermes de Royat de saluer le travail de son institut de recherche, dans des travaux, menés en juin dernier, sur les maladies cardioartérielles. « Pour l’heure, on reste dans une communication institutionnelle, atteste Waïner Tabone, délégué général du Conseil national des exploitants thermaux. En aucun cas il faut y voir une reconquête de marchés et de curistes… » Reste maintenant à savoir si ces bienfaits seront multipliés sur plusieurs cures, et si les mêmes résultats s’appliqueront à d’autres arthroses, comme celle de la hanche.
L’arthrose représente la principale indication de cure thermale: environ un curiste sur deux, soit 250.000 patients chaque année.