Les orages sont souvent l’occasion d’obtenir des images grandioses, mais il ne faut pas oublier qu’ils sont souvent destructeurs. Les phénomènes les plus intenses (tornades, tubas, trombes, grêle, micro rafales, etc.) sont relativement rares en région Auvergne (dans une moindre mesure pour la grêle). Les orages sont plus fréquents en période estivale, mais le risque d’orage est toutefois bien présent toute l’année.
La pluie :
Le relief de la région où l’orage se produit peut influencer le cumul et l’écoulement de la pluie. Dans les zones montagneuses, le ruissellement dans les pentes peut amener des inondations dans la vallée en concentrant les quantités reçues vers une région restreinte. La pluie peut causer une liquéfaction du sol dans certaines conditions ce qui donnera des coulées de boue.Les inondations dues aux orages ne sont pas rares et les médias après le passage de ceux-ci rapportent souvent le nombre d’interventions des pompiers (pour des caves inondées par exemple).
La grêle :
La grêle peut être extrêmement dangereuse, surtout lorsqu’elle s’accompagne de vents violents qui augmenteront l’impact des grêlons. Elle peut détruire les cultures, endommager les véhicules (voitures, avions…) et les maisons.
La grêle se forme lorsque des courants ascendants dans les nuages d’orage transportent des gouttelettes de pluie vers le haut dans des zones extrêmement froides de l’atmosphère. Là, elles gèlent et forment des grêlons. Lorsqu’ils deviennent trop lourds pour être soutenus par le courant, les grêlons tombent au sol à très grande vitesse.
Vent, rafales et tornade :
Certains types d’orages sont associés avec de fortes rafales de vents qui peuvent causer des dommages. Les tornades sont particulièrement dévastatrices mais ne se produisent qu’avec une infime proportion des orages. En Auvergne elles sont très rares.
La foudre :
La foudre est universellement reconnue comme un phénomène dangereux, susceptible de faire fondre les parties métalliques des matériaux touchés (la température de la foudre atteint 30 000 °C ) ou bien l’éclatement ou la vaporisation de leurs éléments de surface. La foudre est la cause de nombreux courts-circuits, mais aussi d’incendies de forêt, de mort de bétail. Les brûlures et commotions électriques provoquées lorsqu’elle frappe un être humain peuvent être mortelles.
Durant un orage, l’air est chargé d’électricité. L’éclair est une décharge d’électricité de multiples mégavolts, semblable (à une échelle bien plus grande) au choc statique que nous éprouvons lorsque après avoir frotté nos pieds sur le tapis, nous touchons quelqu’un. Dans l’obscurité, en effet, le choc statique ressemble à un minuscule éclair.
Les nuages d’orage accumulent des charges électriques qui sont polarisées et attirées vers leurs opposées, à la manière d’un aimant. La partie inférieure des nuages contient des charges négatives et la partie supérieure, des charges positives. Sous l’influence des nuages chargés, le sol acquiert à son tour des charges positives. Lorsque l’accumulation de charges devient trop forte, l’éclair jaillit de la base du nuage charge négativement et frappe un objet chargé positivement, habituellement un autre nuage. Toutefois, le tiers environ des éclairs frappe le sol.
Voyageant à 40 000 km/seconde, l’éclair apparaît généralement comme une fourche à plusieurs branches. En fait, il s’agit en général d’éclairs multiples qui empruntent le même canal, à une vitesse tellement rapide que l’œil ne peut les distinguer.
Lorsque la foudre va du nuage vers le sol, elle emprunte le chemin le plus court et frappe donc généralement le point le plus élevé au-dessus de ce dernier.
Mouvement verticaux intenses :
Dans un nuage, la turbulence est constituée de courants soutenus et non horizontaux; lors d’un orage, ces courants sont continus au-dessus de tout le secteur.
Durant la période active de la cellule, le nuage est presque entièrement parcouru par cette turbulence. Un courant ascendant prédomine durant le stade initial, alors que durant le stade terminal de l’orage, c’est le courant descendant qui est dominant.
La largeur du courant ascendant associé au développement du cumulus est habituellement inférieure à 7,5 km, bien qu’à l’occasion il puisse s’élargir jusqu’à 12 km. Durant le stade terminal, le courant ascendant est presque entièrement confiné à une altitude de 3 à 4,5 km.
Les courants descendants sont plus lents et de moindre étendue horizontale que les courants ascendants. Les courants descendants traversent la base du nuage et s’arrêtent près du sol, où l’air froid s’étale horizontalement. De la phase de maturité au stade de dissipation, le courant atteint sa vitesse maximale puis diminue d’intensité.
Sous le nuage, le courant principal est le courant descendant d’air froid associé à la zone de précipitations. Bien qu’il commence à s’étaler et à ralentir avant d’atteindre le sol, à des altitudes de moins de 300 m en zone de précipitations, il peut être important.
Généralement, un courant de cette sorte ne s’étend pas horizontalement sur plus de 5 km.
Pour en savoir plus :
– Meteo45 : les phénomènes orageux
– Keraunos : recensement des phénomènes orageux