Qu’est ce qu’une rivière ? Définitions
Pour bien comprendre la définition d’une rivière il faut partir de la notion de cours d’eau. La qualification de cours d’eau donnée par la jurisprudence repose essentiellement sur les deux critères suivants :
– la présence et la permanence d’un lit naturel à l’origine, distinguant ainsi un cours d’eau d’un canal ou d’un fossé creusé par la main de l’homme mais incluant dans la définition un cours d’eau naturel à l’origine mais rendu artificiel par la suite, sous réserve d’en apporter la preuve – ce qui n’est pas forcément aisé – ;
– la permanence d’un débit suffisant une majeure partie de l’année apprécié au cas par cas par le juge en fonction des données climatiques et hydrologiques locales (1) et à partir de présomptions au nombre desquelles par exemple l’indication du « cours d’eau » sur une carte IGN (2) ou la mention de sa dénomination sur le cadastre.
Une rivière, c’est un cours d’eau naturel dont la pente est inférieure à 1%.
Entre 1% et 6% de pente on parle de rivière torrentielle, c’est la cas de l‘Allier dans le Haut Allier.
Au delà de 6% de torrent. (définition de C. Bernard 1925)
Une rivière a 2 lits : le lit mineur et le lit majeur.
- Le lit mineur est l’espace occupé par l’écoulement pour des crues courantes ; il est en général constitué d’un ou plusieurs chenaux marqués. Le tracé de ce lit se déplace plus ou moins vite selon la dynamique de la rivière.
- Le lit majeur est l’espace qui est recouvert lors des crues les plus fortes, les hautes eaux ; c’est la plaine inondable. Il s’agit en général une zone bien plane et végétalisée (forêt de bois durs).
Les berges d’une rivière sont le terrain incliné qui sépare le lit mineur du lit majeur.
La rive est le milieu naturel qui sépare le milieu aquatique du milieu terrestre.
Une rivière transporte des matériaux « granulaires » dont l’origine est soit le bassin versant soit le fond ou les berges du lit mineur. L’érosion liée au passage de l’eau est soit aréolaire soit linéaire :
- Une érosion aérolaire se produit par nappes ou en rigoles, les particules transportées sont fines et ont pour origine la surface du bassin versant sous l’effet du vent, de la pluie, de la fonte des neiges et des alternances gel et dégel.
- L’érosion linéaire du fond du lit ou des berges persiste même lorsque la pluie cesse, elle est plus puissante que l’érosion aérolaire et transporte par conséquent des matériaux plus grossiers.
Les alluvions sont « un dépôt argileux ou sablonneux laissé par les eaux des rivières en se retirant ». Une rivière va couler en général sur ses alluvions. Les matériaux qui composent ces alluvions sont transportés soit par charriage soit en suspension :
- Le charriage est un mouvement imprimé aux matériaux solides qui peut prendre plusieurs formes : roulement, glissement ou bonds successifs. Cela va entrainer des modifications physiques du lit mineur.
- Le transport en suspension entraine les matériaux dans le courant et les fait bouger à la vitesse de l’eau.
Au sein d’une rivière en fonction du type de matériaux, on trouve du charriage et du transport en suspension en parallèle en fonction du poids des matériaux (galets, gravier, sable…)
La vitesse d’écoulement d’une rivière va en conséquence influencer l’importance de l’érosion. Lorsque la rivière a un débit rapide, les matériaux qui sont entrainés sont plus nombreux et peuvent être plus lourds, cela crée des zones d’érosion de fond. Lorsque la vitesse est faible, les matériaux peuvent se redéposer au fond, il va donc se créer des zones de dépôt (bancs, plages, grèves, iles). Le parcours d’une rivière est influencé par des facteurs naturels liés au climat (pluie, neige, gel et dégel) et par des facteurs humains (modification des bassins versant avec par exemple des reboisements).
En moyenne, entre l’amont (près de la source) et l’aval (près de l’embouchure) d’une rivière, la pente diminue, donc la vitesse de l’eau également ; les éléments les plus gros (blocs, cailloux, graviers, …) ont donc plutôt tendance à se déposer en amont et les éléments les plus fins à être transporter vers l’aval. Le dépôt d’éléments assez imposants va petit à petit former une couche protectrice pour les sédiments situés en dessous. C’est un pavage comme il est fréquent d’en voir dans l’Allier. Ce phénomène est plus fréquent dans les rivières à pente forte ou moyenne.
Les rivières ont du style : il existe 3 grands types d’écoulement pour une rivière vers son aval.
- le tracé en tresses : le lit est large et très plat avec une forte charge alluviale. La rivière se compose de plusieurs chenaux instables avec formation fréquente d’iles. Le tronçon de l’Allier entre Moulins sur Allier et Pouilly sur Loire correspond à cette conformation.
- le style divagant : le lit est moyennement large et comporte de 1 à 3 bras avec des bancs de sables ou de galets nombreux.
- le méandrement : c’est la partie de la rivière avec un lit unique, sinueux (les méandres).
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une question ?
peu etre stupide de ma par!
les galets que l’on trouvent sur les plages!
ne serait ils pas des pierres au fil du temps descendu avec l’eau des rivières?
peu ton savoir si les galets viennent de montagnes….ou de fond marin?
vous pourriez s’il vous plait me mettre sur quelqu’un qui puise me repondre! j’en est d’autres
merci beaucoup
bonne soirée
Cela semblerait logique… Je pense que les hydrologues ou Géologues pourraient mieux répondre.